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Traiter les pathologies chroniques lors de crises humanitaires

Dr Mesfin Teklu (à droite) intervenant lors d’une table ronde durant le Geneva Health Forum.

Dans son édition de cette année, le Geneva Health Forum, une plate-forme qui s’emploie à collaborer au débat mondial sur l’accès à la santé en rassemblant des organisations multisectorielles, a mis l’accent sur les maladies chroniques et les défis que celles-ci posent aux systèmes de santé, notamment lors de crises humanitaires.

Les personnes dont la santé est déjà fragilisée par des maladies chroniques (diabète, cancer, VIH et sida, tuberculose, etc.) sont plus vulnérables que les personnes bien portantes lorsque des catastrophes sont source de tensions et de bouleversements.

L’absence ou l’interruption des traitements des maladies chroniques met en danger la vie de ces groupes et risque également d’entraîner des complications (p. ex. congestion cérébrale) qui peuvent à leur tour affecter leur qualité de vie et leurs moyens de subsistance ainsi que des décès évitables.

Au fil de la discussion sur les conséquences des interventions humanitaires d’urgence pour les malades chroniques, un groupe d’experts a souligné que le secteur reconnaissait désormais mieux l’importance que prend ce type de maladie. Il a en outre martelé l’importance d’une meilleure intégration des besoins des malades chroniques dans la conception des interventions humanitaires, de façon à réduire la morbidité (maladie) et la mortalité (décès) y relatives.

Pour pouvoir atteindre cet objectif, il sera fondamental de mettre en œuvre des directives techniques, de se référer aux meilleures pratiques et d’intégrer des formations portant sur la gestion des maladies chroniques dans des situations d’urgence.

De l’opinion du docteur Mesfin Teklu, qui a pris part à cette table ronde, le chapitre du manuel Sphère sur l’action sanitaire contient les standards et les directives permettant de traiter les pathologies chroniques en cas de situations d’urgence.

Docteur en médecine au bénéfice d’une longue expérience de la gestion de catastrophes, le docteur Teklu a présenté les recommandations du manuel, qui incluent notamment les points suivants :

  • documenter l’ampleur des maladies chroniques au sein de la population affectée par la catastrophe, de façon à mettre en évidence les lacunes sanitaires qui doivent être traitées ;
  • dissocier les données par tranches d’âge, afin d’identifier et de gérer des maladies et pathologies liées à l’âge ;
  • poursuivre les traitements de maladies chroniques et éviter l’interruption soudaine desdits traitements ;
  • garantir un traitement aux personnes auxquelles on a diagnostiqué des complications aiguës et des aggravations des maladies chroniques qui supposent une menace pour leur vie (p. ex. forte hypertension, congestion cérébrale) ;
  • identifier et proposer des options pour rediriger les patients vers d’autres sites, où les maladies chroniques pourront être traitées par des services appropriés.
  • Gouvernements et organisations humanitaires peuvent garantir la fourniture du soin approprié aux malades chroniques en :

  • construisant des infrastructures sanitaires résistant aux catastrophes, de façon à garantir la continuité des soins aux malades chroniques dans des situations d’urgence ;
  • traitant les besoins spéciaux des malades chroniques dans le cadre de la préparation aux catastrophes ;
  • développant des directives permettant de traiter les maladies chroniques dans des situations d’urgence ;
  • incluant dans des kits sanitaires d’urgence des médicaments et fournitures essentiels au traitement des maladies chroniques.
  • Le débat a également évoqué les défis que représentent les implications en matière de coûts des traitements nécessaires, ainsi que les décisions à prendre si, avant la crise, une maladie chronique n’était pas incluse dans les prestations de base du système sanitaire d’un pays.

    La table ronde, qui comptait sur la présence de représentants de ChronAid, de la Copenhagen School of Global Health, de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et de World Vision International, a été animée par le docteur André Griekspoor de l’Organisation mondiale de la Santé.

    Consulter la (en anglais, PowerPoint, 1,5 Mb)

    Pour plus d’informations sur le Geneva Health Forum