March 23, 2025
Le Burkina Faso traverse depuis 2018 une crise humanitaire caractérisée par l’insécurité qui entraine le déplacement massif des populations et la fermeture ou le fonctionnement à minima des centres de santé. Cette dégradation de la situation sécuritaire a conduit le gouvernement adopté le 31 Décembre 2018 le décret de la situation d’urgence humanitaire dans 6 régions sur les 13 que compte le pays et à déclarer le 24 mars 2023 l’Etat d’Urgence dans 22 provinces du Burkina.
La région de l’Est est l’une des régions les plus touchées par cette crise sécuritaire et ses répercussions sur les besoins humanitaires. Cette crise sécuritaire a occasionné le déplacement interne 219 719 personnes (dont 59,58% d’enfants et 23% de femmes) selon les dernières données officielles du CONASUR en date du 31 mars 2023. A la 2ème semaine épidémiologique de l’année 2025, on dénombrait 77 formations sanitaires fermées, 93 formations sanitaires fonctionnent à minima et privant l’accès aux soins de santé de qualité à plus de 892 190 personnes.
Pour soutenir la région à faire face efficacement aux besoins en santé et nutrition, un cadre de coordination technique régionale (cluster santé et nutrition) a été mis en place en 2021 à l’image des autres secteurs. Ce mécanisme de coordination permet une meilleure concertation pour une réponse complémentaire et synergique de tous les intervenants en santé et en nutrition afin de limiter le poids de la morbidité et de la mortalité liées à cette crise humanitaire.
Ce cadre permet de tenir des rencontres périodiques et unissant les deux (02) secteurs santé et nutrition très liés pour coordonner toutes les interventions en santé et en nutrition afin de déterminer là où se situent les points de dysfonctionnement clé et de formuler des recommandations pour y remédier.
Au cours de l’année de 2024, le cluster régional santé nutrition a pu tenir toutes les 12 réunions mensuelles qui avaient été planifiées soit un taux de réalisation de 100%. On a pu répertorier un nombre total de 45 structures (09 structures techniques déconcentrées de l’état, 05 agences des nations unies, 12 ONG internationales, 17 ONG ou associations nationales et le mouvement Croix-Rouge) qui ont participé à au moins une des rencontres mensuelles. Le nombre moyen de participants était de 25 personnes par rencontre. Ces rencontres ont permis de déceler le besoin de renforcement des membres du cluster sur l’approche cluster et les normes d’intervention humanitaire. Ce besoin a surtout été exprimé pour les associations locales, ONG nationales et structures étatiques.
Pour pallier ce besoin et faciliter la localisation de l’aide humanitaire ainsi que l’amélioration de la qualité de la réponse humanitaire sanitaire et nutritionnelle au niveau de la région de l’Est, l’ONG CONCERN prévoit un atelier de renforcement de compétence au profit des membres du cluster sur l’approche cluster et les normes d’intervention humanitaires Sphère.
March 23, 2025