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Vers une « culture de la redevabilité »

Patients wait in line at the CDTI Hospital in Port-au-Prince, Haiti. © Phuong Tran/IRIN Le système humanitaire a besoin d’une « culture de la redevabilité ». Photo: Des patients attendent en ligne dans un hôpital de Port-au-Prince, en Haïti. © Phuong Tran/IRIN

Par Aninia Nadig (*)

Pour nombre d’acteurs humanitaires, la redevabilité envers les populations affectées n’est plus un concept abstrait mais elle fait partie intégrante de leurs politiques générales et de leurs processus. Travailler de manière redevable permet à ces organisations de tirer des enseignements de leurs échanges avec les bénéficiaires en veillant à ce que l’action humanitaire réponde à des besoins concrets.

Toutefois, il reste difficile – notamment dans le cas de situations d’urgence de grande ampleur – de transposer les bienfaits de l’approche de redevabilité au-delà des organisations individuelles pour atteindre le niveau de la planification stratégique nationale, par exemple l’Équipe nationale humanitaire.

Pour surmonter cette difficulté, les chefs des agences et des consortiums qui constituent le Comité permanent interorganisations (IASC) ont mis sur pied une Équipe spéciale chargée d’engendrer une « culture de la redevabilité » dans l’ensemble du système humanitaire.

D’après l’Équipe spéciale, la création de cette culture de la redevabilité nécessite l’institutionnalisation de la redevabilité envers les populations affectées (RPA) et de la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PEAS) au sein de chaque organisation humanitaire, tout en renforçant la cohésion, la coordination et l’apprentissage axés sur la redevabilité dans l’ensemble du système.

En qualité de membre de l’Équipe spéciale RPA/PEAS, le bureau du Projet Sphère apporte aux débats un éclairage sur ce que la redevabilité signifie dans la pratique, en s’appuyant sur le fait que les normes techniques de Sphère ont été rédigées du point de vue de la redevabilité.

Sphère a contribué à étoffer l’idée d’un service d’aide (help desk) RPA/PEAS pour aider à répondre au besoin de conseils pratiques en vue de faire de la redevabilité une réalité au niveau national. Le service d’aide RPA/PEAS se composera d’une part d’un site web contenant des informations qui devraient répondre aux questions les plus fréquemment posées par les travailleurs humanitaires en matière de RPA et de PEAS et d’autre part d’un groupe d’experts bénévoles qui répondront à des questions précises.

Alors que l’Équipe spéciale RPA/PEAS entame sa dernière année de travail, le bureau du Projet Sphère entend contribuer au processus de mise en place d’un service d’aide RPA/PEAS, dirigé par le Partenariat pour la redevabilité humanitaire (HAP, selon le sigle anglais). Le service d’aide devrait être opérationnel en 2015.

Le bureau Sphère va aussi promouvoir activement la prise de conscience de la RPA auprès des ONG et il va encourager leur participation à une discussion plus large sur le thème de la RPA, une démarche qui leur sera bien sûr utile mais qui profitera aussi à la communauté humanitaire internationale.

Les praticiens, les points focaux et les champions de Sphère sont invités à partager leurs points de vue et leurs contributions concernant la RPA avec le bureau du Projet Sphère. Ils sont également conviés à rejoindre le groupe de courrier électronique mis en place par l’Équipe spéciale RPA/PEAS en envoyant un message à AAP/PSEA-TT@unhcr.org

(*) Aninia Nadig est responsable du Plaidoyer et de la Gestion du travail en réseau au bureau du Projet Sphère.